Mois après mois, les records tombent dans l'immobilier.
Selon les données de la Banque de France publiées ce lundi, les taux d'intérêt moyens ont atteint un nouveau point bas historique en septembre à 1,27 %, pour les prêts à l'habitat. Le record du mois d'août , à 1,31 %, est donc battu. Il y a un an, les taux évoluaient encore à un peu plus de 1,5 %
.Les chiffres de la Banque de France font office de référence. Ce sont eux qui compilent tous les nouveaux crédits à l'habitat, sans distinguer en fonction de la qualité des dossiers. D'autres organismes comme l'Observatoire du Crédit Logement/CSA affichent des chiffres encore plus faibles, avec 1,18 %, en septembre (1,19 % sur le troisième trimestre), mais légèrement supérieurs à août (1,17 %) ; ces données n'englobent toutefois pas l'intégralité des dossiers.
Malgré des prix de l'immobilier qui restent très élevés, il n'a jamais été aussi facile pour les Français de financer leurs acquisitions dans la pierre. Les banques se livrent en effet une concurrence féroce pour séduire les clients, même si les marges restent de moins en moins intéressantes. « Mais le crédit immobilier reste un excellent produit d'appel », rappelle un professionnel du secteur. Une concurrence féroce entre les banques Conséquence : la baisse des taux s'accompagne de durées des crédits accordés particulièrement élevées, rappelait récemment l'Observatoire du Crédit Logement/CSA, avec 229 mois en moyenne ; le taux d'apport personnel moyen ne cesse dans le même temps de diminuer, à 14,3 % en moyenne depuis le début de l'année. Ces développements alimenteront nécessairement la réflexion des autorités sur les risques d'emballement du marché du crédit immobilier. Le Haut Conseil de la stabilité financière (HCSF) a lancé une consultation auprès des banques sur le sujet, qui doivent rendre leurs conclusions cette semaine . L'autorité, présidée par le ministre des Finances et à laquelle siège le gouverneur de la Banque de France, s'inquiète justement de la souplesse des établissements bancaires , qui prêtent toujours plus et à des conditions toujours plus aisées. Elle s'interroge aussi sur la rentabilité des banques sur ce métier, alors que la marge brute des nouveaux prêts est passée de 1,7 % à 0,8 % depuis 2012.